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Alain TEXIER- Charte de F
Messages : 40
Date d'inscription : 15/04/2019
https://chartedefontevraultprovidentialisme.wordpress.com/

05-  Appréciation portée par le Duc de Bedford  (https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_de_Lancastre ) sur  Jeanne d'arc. Empty 05- Appréciation portée par le Duc de Bedford (https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_de_Lancastre ) sur Jeanne d'arc.

Dim 9 Juin - 21:41
Cette appréciation est d'autant plus importante  qu'avant de tenter de libérer Orléans , Jeanne s'adressa  au Duc de Bedford, se disant  gérant du royaume de Franc et au roi Henri V, d'Angleterre  son maître.

« Mon très redouté et souverain seigneur,

 « Plaise à Votre Altesse de vouloir bien se souvenir qu'à une époque récente, je lui ai rendu compte de mes actes comme Régent résidant dans son royaume de France, par un mémoire précis, divisé en un certain nombre d'articles : je craignais d'avoir perdu la bienveillance de Votre Altesse et la faveur dont je jouissais auprès d'Elle, et dans l'espoir de me disculper, si quelque faux rapport avait été fait contre moi par des malveillants qui essayeraient de ternir mon nom et ma réputation, j'ai tenu à vous présenter humblement un compte rendu ou rapport, sur ma conduite et la direction que j'ai donnée à votre royaume de France.
 Dans ce rapport, où sont consignés tous les faits relatifs à la guerre qui a désolé votre royaume pendant votre règne, j'ai constaté que tout d'abord nous avions traversé une heureuse période, où de grandes actions ont été accomplies par vos fidèles hommes d'armes et vos serviteurs, parmi lesquels j'étais, et ce, par la grâce de Dieu. Après la mort de Monseigneur votre père, que Dieu absolve, nous avons remporté des victoires en votre nom, et combattu pour vous dans votre lutte contre vos ennemis : les territoires soumis à votre obédience se sont notablement accrus, votre autorité a été reconnue par une grande partie de la province de Brie, par la Champagne, l'Auxerrois, le Donziais, le Mâconnais, l'Anjou, le Maine, et tout prospérait pour vous en France, jusqu'à l'époque du siège d'Orléans, commencé sur l'avis d'un conseiller funeste, Dieu sait qui !
 Alors, il arriva par la main de Dieu, ce me semble, un coup terrible porté à votre peuple, après l'aventure dont la personne de mon cousin Salisbury eût à souffrir, que Dieu l'absolve. Notre peuple se trouvait rassemblé fort nombreux à Orléans, et selon moi ses malheurs eurent surtout pour causes ses propres fautes et ses erreurs : On eut le tort de croire à un disciple du Démon et suppôt de l'Enfer, nommé la Pucelle, et d'en avoir peur; elle usait d'enchantements mauvais et de sorcellerie, et sous l'empire de ces procédés, le nombre de vos partisans diminua, le courage de ceux qui restaient disparut, en même temps que s'augmentaient la vaillance et le nombre de vos adversaires. Vos ennemis se rassemblèrent, et voici que des villes et de grandes cités se rendirent sans résistance, ou parce qu'il était impossible de les secourir : Reims, Troyes, Châlons, Laon, Sens, Provins, Senlis, Lagny, Creil, Beauvais, les principales contrées champenoises, la Brie, le Beauvaisis, une partie de la Picardie ! Et cependant, après la perte d'Orléans, prévoyant leur découragement, j'avais envoyé à ces villes et dans ces pays soumis à votre sceptre des conseillers dévoués, leur offrant des secours et leur proposant de renforcer leurs garnisons. En outre, je me suis mis en campagne moi-même, à la tête de ceux qui vous étaient restés fidèles parmi votre peuple, et aussi des troupes que mon oncle le Cardinal avait rassemblées dans l'intérêt de l'Église, secours important qui nous arriva fort à propos ; j'ai combattu ainsi pendant plusieurs jours contre vos ennemis, dont l'intention évidente était de s'emparer du reste de la France. J'ai la consolation d'avoir payé de ma personne, pour sauver vos terres de France, et ceux de vos fidèles sujets qui s'y trouvaient encore, et d'avoir fait tout ce que j'ai pu. De telle sorte que, grâce à Dieu, on ne peut dire que, si vous avez perdu ces cités, ces villes et ces contrées, ce soit par ma faute. Leur perte, leur séparation d'avec le reste du territoire, les dévastations causées par la guerre, presque quotidiennement, dans votre bonne ville de Paris, et dans la partie de votre pays de France qui vous est encore soumise, ont réduit vos sujets à une si extrême pauvreté qu'ils ne la pourront supporter bien longtemps : il leur est, en effet, impossible de cultiver leurs terres et leurs vignes, de s'occuper de leur bétail, ou de quoi que ce soit, de prendre soin de leurs propres personnes, ni de vendre aucune marchandise. Votre conseil, qui était encore il n'y a pas très longtemps dans votre royaume de France, n'ignore rien de tout cela. Malgré tout, votre peuple n'en est que plus encouragé à vous conserver foi et obéissance, et cela de tout son coeur, mais je dois vous représenter qu'il ne peut supporter les mêmes charges et donner les mêmes subsides qu'auparavant; aussi ai-je cru nécessaire de provoquer à Calais une réunion de vos conseillers de votre royaume de France, avec ceux d'Angleterre et mon frère. Puis, j'ai tenu à exposer moi-même à Votre Altesse tout ce qui précède, en raison de toutes ces infortunes et pour d'autres motifs encore ; et je suis venu dans votre royaume, espérant que vous voudrez bien m'accorder les secours nécessaires, et attendant les ordres que vous me donnerez, après avis de votre conseil. »

[Vient ensuite une série de demandes sans rapports même éloignés avec l'histoire de la Libératrice.]

http://www.stejeannedarc.net/chroniques/bedford.php


Dernière édition par Alain TEXIER- Charte de F le Ven 1 Nov - 17:42, édité 5 fois (Raison : ppréciation est d'autant plus importante qu'avant de tenter d eliberer Orléans, Jeanne s')
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